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Association Départementale des Déportés Internés Résistants et Patriotes
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Association Départementale des Déportés Internés Résistants et Patriotes
  • "Les peuples qui ne réfléchissent pas sur leur passé sont condamnés à le revivre." L'association s'investit activement pour la vigilance le devoir de mémoire afin transmettre les acquis fondamentaux de nos aîné
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5 mai 2018

AG GRENOBLE LE 24 MARS 2018 - RAPPORT MORAL ET D’ACTIVITES

 

            Pour la deuxième année consécutive, nous nous retrouvons, avec grand plaisir, dans l’enceinte du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère. Pour notre association, ce site est à privilégier en raison de sa richesse pédagogique certes mais aussi de sa teneur symbolique. Nous  y reviendrons plus loin.

Nous tenons à remercier Jean-Pierre Barbier, Président du Conseil Départemental de l’Isère, qui nous accueille chaleureusement en répondant favorablement à nos demandes. Il prouve ainsi, s’il fallait encore le faire, son attachement au monde de la mémoire et aux valeurs portées par les associations. N’oublions pas, dans ces remerciements, toute l’équipe du musée, toujours à pied d’œuvre pour nous satisfaire. Un petit clin d’œil à Alice Buffet, absente momentanément pour une raison heureuse, qui a su nous écouter dans nos requêtes. Nous tenons à vous signaler que le sac, qui vous a été remis à l’entrée, est un cadeau du musée donc du conseil départemental.

En 2017, plusieurs manifestations en direction des scolaires du 1er et 2nd degrés se sont tenues :

  • Le vendredi 7 avril, à Canope, 120 élèves de CM2 ont regardé l’exposition des dessins de Thomas Geve et ensuite écouté la conférence, présentée par Marie-France Reboul auteure du livre «  l’art clandestin dans les camps nazis ». Cette mini-conférence a su capter l’attention des élèves  car autant les propos de Marie-France que les illustrations étaient d’une grande qualité et adaptés à la tranche d’âge du public. Les enfants ont beaucoup participé durant les 45 mn. A chaque classe, nous avons offert un exemplaire du livre « le numéro » et aux enseignants celui de Marie France. La manifestation s’est terminée par la lecture du poème du pasteur Martin Niemöller, poème que chaque enfant a pu emporter afin de l’étudier en classe puisqu’il est porteur des valeurs d’humanisme et de solidarité.
  • En mars, nous avons été partenaires de la semaine « mémoires et résistances en Isère » initiée par l’AFMD. Le thème était : « Mécanismes de déshumanisation ; dictatures, fondamentalismes, nazisme à la source ».
  • En partenariat avec l’OCCE et le MRDI, nous avons poursuivi l’action en direction  des classes de cycle 3 du département. Jany Neveux, conteur, a créé spécifiquement des histoires (pour adultes et enfants) à partir d’albums jeunesse sur la Résistance et la Déportation. L’accueil des classes se fait en deux temps : une visite du musée commentée par un guide professionnel suivie de 45 mn de contes. Il est à souligner que les élèves demeurent attentifs et intéressés durant les 2 heures. L’attitude des enfants reste un critère d’évaluation notable. Au regard de la demande, cette année, ce sont 24 classes du département, soit environ 630 élèves, entre avril et juin, qui ont profité de cette action. Chaque classe repart avec un dossier pédagogique d’aide à la visite, dossier réalisé par nos soins. Nous souhaiterions faire plus mais, vous le comprendrez, nous ne pouvons pas aller au-delà en raison du coût même si le conseil départemental nous aide de façon substantielle sur ce projet. En effet, les classes ne prennent en charge que le transport ce qui est déjà beaucoup pour elles. Tout ce travail, fait auprès des élèves, est bien évidemment basé sur le volontariat des enseignants et mérite d’être salué. Nous avons eu des retours écrits très positifs de la part des élèves et des enseignants.  Très satisfaits  de l’intérêt porté à cette action (les 16 créneaux horaires proposés sont pris d’assaut en 48h), nous la poursuivrons en 2018.

D’autres actions ont été réalisées :

  • Nous avons été présents lors du colloque sur l’Histoire des Francs-tireurs et Partisans Isère - Savoie - Hautes-Alpes organisé par le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère et réalisé avec le concours des historiens Jean-Marie Guillon, Guy Krivo-pissko, Gil Emprin, Marc Mauberret, Claude Collin, Olivier Vallade, Jean-Pierre Pellegrin et Michel Aguettaz. Ce colloque était organisé en partenariat avec l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – Isère (ANACR-Isère), l’Amicale des anciens FTPF et du Front national de la Résistance, de l’Association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère (AAMRDI), de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes Isère (FNDIRP) et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA). Une publication a mis à profit les recherches les plus récentes et est parue dans la collection Résistance des PUG (Presses Universitaires de Grenoble). Ce travail devrait notamment permettre d’en savoir plus sur la naissance de  cette organisation résistante au niveau local, son évolution, ses actions et sur les relations entretenues avec les FTP-MOI (Main-d’œuvre Immigrée) et le Parti communiste clandestin.
  • Grâce au travail efficace d’Albert Kouzoubachian, dans le hall d’entrée du palais Bondy à Lyon, s’érige une statue  où sont gravés, sur le socle, les noms de 5 musiciens, tous victimes de la barbarie nazie. Parmi ces martyrs, figure Manouk Kouzoubachian frère d’Albert ; la ville a ajouté, lors d’une cérémonie, la mention «déporté, mort pour la France » sous son nom car sur les 5, il était le seul résistant mort pour la France.
  • Le 1er juin, nous avons participé au voyage, organisé par l’UNADIF, pour les lauréats du CNRD. Jean Julien est donc allé visiter le cimetière militaire de La Doua et le fort Montluc. Il a aussi porté notre drapeau.

 

 

   Mes chers Amis,

 

   En 2017 nous avons réglé à la Fédération 200 (-3) cartes d’adhérents qui se déclinent de la manière suivante : 12 (-2)  cartes déportés, 3  cartes internés, 1 carte PRO, 138 (-1) cartes familles, 46  cartes amis. Ces chiffres démontrent donc une certaine stabilité de nos effectifs. Nous vous encourageons  tous à faire connaître notre association, son activité et à inviter vos proches à nous rejoindre.

   Au niveau départemental, le travail de mémoire est réalisé aussi grâce à la mobilisation de nos  sections. Quatre continuent à fonctionner et nous les félicitons. Il s’agit des sections de : Echirolles, La Tour du Pin, Saint Martin d’Hères/Gières/Venon et Voiron. Nous remercions chaleureusement les équipes qui œuvrent, sans relâche, à hauteur de leurs forces, pour le travail de mémoire.

Vous constaterez que nous n’avons pas cité la section de Vienne car officiellement, elle a arrêté. Toutefois, grâce à Albert Kouzoubachian, la FNDIRP est toujours représentée dans le nord-Isère et croyez-nous, il se démène sur tous les plans. Son frère porte régulièrement le drapeau lors des cérémonies. Nous les remercions chaleureusement.

Le travail réalisé au siège, 7 rue Condorcet, mérite d’être souligné. Le bureau se réunit toutes les 4 à 6 semaines. Une permanence est assurée chaque jeudi après-midi de 14h30 à 16h30. Michèle Josserand, Sylvia Rognin et Jean Julien y viennent régulièrement. Plusieurs tâches, trop souvent dans l’ombre, sont réalisées : la gestion comptable, le suivi du fichier, la gestion des cartes, les relances aux retardataires…

 Au plan grenoblois, nous avons eu plusieurs représentations à assurer :

  • Les commémorations traditionnelles : la libération du camp d’Auschwitz, l’hommage aux héroïnes de la Résistance, la journée du souvenir de la déportation dont nous tenons, à votre disposition, le message commun des associations pour 2018, la capitulation de l’Allemagne nazie sans condition, la journée de la résistance, le 18 juin, l’hommage aux victimes de la barbarie nazie et aux Justes, le 73ème anniversaire de  la libération de Grenoble, l’hommage aux déportés du 11 novembre 1943. Il faut ajouter l’inauguration des rues et  l’hommage à Albert Reynier et aux victimes de la Saint Barthélémy grenobloise. Nous ne sommes pas nombreux pour assurer toutes ces présences mais nous y parvenons. La plupart du temps, Jean Julien porte le drapeau ; Véronique, Michel et moi-même déposons la gerbe. Nous n’envisageons pas de faiblir au niveau de notre participation. La journée unique de commémoration n’est pas sortie de la tête de certains. Cette année, les commémorations du centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale ne doivent pas être amalgamées avec celles de la seconde. Attention, dans vos communes, soyez vigilants pour éviter cet écueil !

 

Au plan départemental, il faut noter notre présence, avec prise de parole, aux différentes assemblées générales où nous avons été conviés : celle de l’amicale des déportés du 11 novembre 1943, celle de l’AFMD DT Isère, celle de la section de Saint Martin d’Hères/Gières/Venon et celle de l’UFAC dont nous sommes maintenant membre du conseil d’administration.

Nous poursuivons notre travail pédagogique de mémoire :

Avec la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale (DSDEN), nous sommes partenaires dans l’organisation du concours de la Résistance et de la Déportation dont le thème 2017 était : « la négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi ».

Sur le plan national  42 938  élèves y ont participé. Toutes catégories confondues, cela représente la participation de 1 843 établissements

Pour l’Isère, la participation a été de 303 élèves soit 35 établissements, toutes catégories confondues.

 

Comparé aux résultats de 2016, le nombre de participants diminue au plan national (- 314 élèves, -140 établissements) ainsi qu’au plan départemental (-211 élèves +4 établissements).

 

Quand nous disons participer au CNRD, cela sous-entend la présence aux différentes réunions de préparation, à la correction des sujets, à la remise des prix. Nous offrons chaque année une vingtaine d’ouvrages.

 

Le thème retenu pour 2018 est « s’engager pour libérer la France ». Cette année, comme les années précédentes, nous avons envoyé 2 exemplaires du numéro spécial du PR à chaque établissement du 2nd degré de notre département. Cela a un coût mais nous avons décidé de maintenir cette action sans répercuter les frais engagés sur les sections.

            Rappelons que ce concours vise à perpétuer chez les élèves la mémoire de la Résistance et de la déportation pour leur permettre de s'en inspirer et d'en tirer des leçons de citoyenneté pour le vivre-ensemble d'aujourd'hui.

             

             En ce qui concerne, notre journal départemental « Le Patriote Résistant de l’Isère ». Il est actuellement tiré, trimestriellement, à 250 exemplaires ; nous avons baissé le nombre de tirages, cette année encore,  nos finances étant à surveiller. Nous tenons à vous rappeler qu’il ne peut pas être réalisé sans vous. Il doit être l’expression de la vie de notre association départementale mais aussi celle des sections. Nous peinons encore beaucoup trop à récupérer vos articles qui doivent être toujours accompagnés d’une photo, afin d’être aérés et plus lus. Ce journal paraît toujours 4 fois par an, c’est à la fois peu et beaucoup s’il doit être entièrement réalisé par le bureau départemental. Il revient, par adhérent, à 8 € pour 4 numéros, envoi compris. Il n’est pas refacturé aux sections. S’il vous plaît, faites un effort de votre côté, écrivez et envoyez vos productions au siège.

 

             Nous venons de vous énumérer quelques éléments phares de notre activité départementale. Certains ont sûrement été oubliés. Merci  de nous en faire part dans l’échange qui suivra cette présentation.

 

Nous relayons dans le département les communiqués de la FNDIRP.  

 

  • Le 6 avril, nous avons exprimé notre profonde indignation et toute notre compassion aux victimes du crime de guerre commis par le régime de Bachar al Assad en recourant à l’emploi d’armes chimiques contre la population civile, provoquant de nombreux morts et blessés en particulier parmi les enfants. Nous avons souligné le caractère inacceptable de l’impunité dont bénéficie ce régime face aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité dont il a été responsable. Nous avons demandé que des mesures appropriées soient prises dans le cadre de l’ONU pour mettre fin à cette impunité ainsi qu’à celle de tous les auteurs d’atrocités en violation du droit international. Nous avons apprécié l’initiative de la France de saisir le conseil de  sécurité des Nations Unies.
  • Le 23 mai, suite à l’attentat  de Manchester, avec l’assassinat d’êtres humains, lors d’une manifestation festive, après nous être associés à la douleur des proches des victimes, nous avons condamné, sans réserve, cet attentat terroriste ignoble. Nous avons demandé aux gouvernements européens et mondiaux de coopérer afin de mener à bien, et au plus vite, une éradication complète de ce mal qui détruit nos sociétés et amène les populations à des comportements haineux et de rejet de l’autre.

 

  • Le 8 juin, après les attentats à Téhéran, nous avons dénoncé la radicalisation, l’intégrisme, religieux ou politique, la déshumanisation, tous ces fléaux qui gangrènent de manière répétitive la vie des êtres humains et ce, à l’échelle mondiale. Là aussi, nous avons apporté notre soutien aux victimes et aux familles de disparus.

 

  • Le 18 août, nous avons apporté notre soutien aux victimes des attentats en Catalogne. Cette région, dernière poche de résistance au franquisme, a montré sa détermination. Elle a pour tâche, maintenant, de combattre l’obscurantisme. La FNDIRP reste solidaire de tous ceux qui luttent partout dans le monde pour une humanité en action vers un monde de Paix.

 

  • Le 1er juillet, nous avons publié un communiqué suite au décès de Simone Veil, communiqué rappelant son parcours pendant la 2nde guerre mondiale ainsi que celui réalisé en politique avec notamment le projet de loi sur l’IVG, loi qui entrera en vigueur en 1975. C’est un parcours dramatique et exemplaire que nous saluons.

 

  • Nous avons relayé le communiqué de l’Union Française des Association de Combattants et Victimes de Guerre  (UFAC) sur la crise de Jérusalem qui exprimait sa profonde inquiétude devant la décision personnelle du Président TRUMP de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Cette décision mettant les Etats-Unis en contradiction avec la communauté des Nations Unies, compromet gravement, sinon totalement, les négociations sur la paix  fondée sur la création d’un Etat Palestinien et la coexistence pacifique avec l’Etat d’Israël. Cette décision, vivement critiquée, même aux Etats-Unis, considérée par les Etats musulmans comme une provocation, a déjà donné lieu à des affrontements en Israël et risque de conduire à des confrontations s’ajoutant aux conflits que connaît la région. L’UFAC se félicite donc de l’opposition exprimée par la France à la décision du Président TRUMP et espère que les prises de position de la communauté internationale permettront d’éviter la mise en œuvre de la décision et d’avancer sur le « chemin de la paix ».

 

  • Au niveau départemental, nous avons rédigé un communiqué le 26 avril, lors de l’entre-deux-tours. Certes, la FNDIRP n’a pas pour mission de donner des consignes de vote mais elle se doit d’être vigilante face à toute résurgence du fascisme. Les résultats du 1er tour, traduisant si ce n’est une avancée, tout au moins un bon score de l’extrême-droite, ne pouvaient nous laisser indifférents. Notre seul objectif, dans ce communiqué, était d’appeler les citoyennes et citoyens à se positionner pour mettre en échec, les forces politiques qui prônent la haine, l’intolérance et le rejet de l’autre.

 

Tous ces communiqués sont envoyés aux parlementaires (sénateurs et députés) du département ainsi qu’aux présidents de section pour qu’ils les envoient aux édiles de leurs communes respectives. Ils sont transmis aussi au Dauphiné Libéré.

 

 

Pour 2017, nous avons accompli tous les objectifs que nous nous étions fixés.  Plusieurs actions sont d’ores et déjà en marche.

 

  • Le 22 mars, nous avons organisé, à nouveau, à Canope (ex CRDP) une mini-conférence interactive sur « l’art dans les camps » animée par Marie-France Reboul. 120 élèves de CM2 étaient présents avec toujours la même écoute.

 

  • Nous sommes partenaires de l’action « les rendez-vous de la Résistance », action initiée par l’ANACR. Cette année, nous sommes plus impliqués dans  les actions suivantes:
    • Le 26 avril : projection du film documentaire de Christian Delage «  Nuremberg, les nazis face à leurs crimes » suivie d’une conférence débat sur la justice internationale, de Nuremberg à la Haye, juger les crimes contre l’humanité En présence de Philippe Gréciano, Professeur Université de Grenoble-Alpes dans le Salon d’honneur de l’Hôtel de ville de Grenoble
    • Le 25 mai, projection du film «  Julien Lauprêtre, Solidarité le sens d’une vie (film-documentaire de Laurence Karsznia et Mourad Laffite, 2017) ». En présence de Julien Lauprêtre, Résistant, Président National du Secours Populaire,  et des réalisateurs

 

  • Nous sommes, cette année encore, partenaires de la semaine « Mémoires et Résistances en Isère», action initiée par l’AFMD. Le thème de 2018 est : Déportations, migrations, de l’exil à l’asile ? Une soirée a été consacrée à la projection du film « Retirada, contes de l’exil ordinaire ».  Il traite de l’internement dans les camps du sud de la France des réfugiés républicains espagnols. Il met en relief leur participation à la Résistance française et à tous les combats pour la libération du territoire. Nous espérons pouvoir soutenir cette action encore longtemps et œuvrer plus  avec l’AFMD à la construction du projet.

 

  • Notre partenaire institutionnel demeure le MRDI. Alice Buffet est devenue notre interlocutrice  et nous la remercions pour son écoute, son professionnalisme et sa gentillesse. Nous ne manquons pas d’informer les lecteurs du Patriote Résistant de l’Isère de la programmation du musée. Chaque année, nous le disons  et nous le répétons encore : ce musée n’est, en aucun cas, passéiste mais tourné vers l’avenir. C’est un formidable outil pédagogique qui permet l’apport de la connaissance mais aussi réflexion et analyse pour aujourd’hui et demain. Ce musée nécessite, au regard de sa fréquentation et de son activité, de prendre encore de l’ampleur ; nous avons d’ailleurs cosigné, avec les autres associations de mémoire, un courrier, destiné au Président du CDI et au maire de Grenoble, courrier demandant que les travaux d’agrandissement voient le jour. C’est dans cet esprit et en partenariat avec le MRDI et l’OCCE, que nous poursuivons cette année encore notre action initiée en 2015. Nous avons déjà reçu 8 classes les 1er et 2 mars derniers, et nous en attendons encore 16 entre avril et juin. 650 élèves de CM2, auront bénéficié de cette action. Cette année encore, nous avons été dans l’obligation de refuser des classes mais comme nous vous l’avons dit précédemment, il nous est difficile de faire plus.
  • Nous avons bien avancé un travail sur les rues de Grenoble portant la mémoire de la seconde guerre mondiale. Ce travail se fait avec la ville de Grenoble ; il devrait aboutir à un fascicule qui serait destiné aux habitants et aux écoles de Grenoble.
  • Nous avons été contactés par Mme Baran, petite-fille de Jean Baran, victime de la barbarie nazie et jeté dans le charnier du Polygone. Elle souhaiterait qu’une plaque soit apposée à l’endroit de cette fosse commune, non pas à des fins personnelles mais pour rappeler ce fait tragique de notre histoire. C’est bien volontiers que nous avons décidé de l’aider dans cette démarche et ce, conjointement avec l’ANACR, avec qui nous l’avons reçue. Nous nous devons de soutenir cette action mémorielle et en partenariat avec les associations amies qui le souhaitent. Cette initiative pourra se poursuivre dans l’organisation d’une conférence-débat, traitant de l’histoire dramatique des charniers, histoire trop souvent occultée.

 

Mes chers amis,

 

Cette année encore, autant la synthèse de notre activité est satisfaisante, autant l’analyse du quotidien reste sombre. La misère demeure bien présente. Elle occulte toute capacité de construction de projets. Quand on est condamné à passer ses journées à chercher un toit, des vivres, un emploi…comment voulez-vous fixer vos neurones sur les causes de votre mal-être ? Comment voulez-vous trouver de l’espoir dans les discours, emplis de promesses,  tenus par les uns et les autres et qui n’aboutissent jamais? Comment voulez-vous éviter les pièges des radicalisations, des intégrismes qu’ils soient religieux ou politiques ? Comment voulez-vous ne pas être tentés de tout abandonner en ne remplissant pas vos devoirs de citoyen ou en vous tournant dans les abimes des idéologies destructrices ?

Même si on ne cautionne absolument pas, on peut comprendre. A la FNDIRP, on sait comme cela commence et on sait comment cela finit ! Tout a déjà commencé, inutile de se voiler la face. Notre marge de manœuvre réside dans le comment cela va finir. Rien n’est jamais perdu ; nos anciens le savaient et même s’ils n’étaient pas nombreux au début, ils ont su, au prix de sacrifices et de souffrance, rester debout et inverser les rouages de la machine infernale mise en route par des individus assoiffés de pouvoir moral et financier.

 

C’est bien, dans l’esprit de renverser ce cycle mortifère, que nous agissons. Nous n’avons de cesse de rappeler les valeurs de solidarité et d’entraide, qui ont conduit à la victoire sur le chaos humaniste, mais aussi de rappeler que rien n’est inéluctable. Nous vivons dans un pays de droits, il faut savoir les utiliser. Le droit d’exprimer ses choix de société en fait partie. Même si cela paraît difficile et  compliqué, il faut poursuivre notre travail sur l’importance du maintien des valeurs républicaines, sur la non-acceptation du démantèlement du programme du CNR, sur la nécessité du vivre-ensemble de manière tolérante et respectueuse.

 

 

Obligés de poursuivre au regard de l’actualité, nous le ferons mais sans avoir l’état d’âme d’un condamné mais bien celui d’un combattant pour la Paix et la Liberté.

A l’heure où même l’ONU est bafouée, il est plus que jamais urgent de faire entendre notre voix. Nous avons les atouts mémoriels, les armes pédagogiques pour la lutte, sachons les utiliser.

La FNDIRP organise cette année son assemblée générale nationale à Lourdes le 25 et 26 mai prochains et nous espérons vous voir nombreux. Elle sera placée sous le thème :   « Les droits de l’homme et la mémoire, notre combat ».

Mireille Jourdan, vice-présidente nationale va vous donner plus de précisions à la fin sur ce congrès.

 

La présentation de ce rapport moral et d’activités se termine et je vous laisserai le soin de le compléter.

La FNDIRP, gardienne de la mémoire de l’expérience vécue par les déportés dans les camps de la mort nazis, dénoncera tant qu’elle existera toutes les atteintes aux droits de l’homme et agira toujours dans le respect d’autrui, quelles que soient ses origines, ses croyances, ses idées philosophiques.

 

Que vive encore longtemps la FNDIRP !

 

Je vous remercie.

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